mercredi 10 février 2010

Le doute

La nuit tombe et les feuilles virevoltent se jettent, flottent, se volent, violemment dans la corbeille s'entrechoquent et se versent comme un torrent de larmes, sans aucune pitié. Effacer une partie de sa vie imaginaire, de ses amours, de ses amis.
En plein sommeil je cauchemarde, celle en qui j'habite rêve, je suis tout son contraire, je me suis enfuie quelques temps.. le temps de revenir quelques instants lorsqu'elle ne s'en rendra plus compte... Elsa, éternelle fuyante, en chacune, chacun d'entre vous dès que vous vous oubliez.. Dès que la perdition des vapeurs, des traits de fumée, de fatigue ou d'extase vous prennent, figurez vous que je suis là, à vos côtés, je vous observe dans la débâcle et l'inconscience des enfants et je ris, je ris de vous posséder. C'est moi qui joue à travers vos doigts sur les cordes, les touches. C'est moi qui vous fait écrire ce que vous n'auriez jamais trouvé. J'hante vos pensées, vos destinées, pas la peine de fuir, je vous rattraperai. A vos derniers soupirs, je serai là le sourire au coin des lèvres, vous regardant souffrir, je prendrai votre âme et partirai pour d'autres encore