Je me mets à écrire plus que d'habitude pour combler cette lassitude qui en ces moments pluvieux me prend si souvent. Je lis des poèmes sans queue ni tête, enfin qui on l'air de ne pas en avoir. En fait je dois être une amoureuse des mots...
Tu me suicides si docilement
Je te mourrai pourtant un jour..
Suis-je une entité, plein et absolue ?
Suis-je un mélange de personnes ? Un double schizophrène ? Qui sort mes propres paroles de sa bouche ? Ou mes paroles ne sortent-elles jamais... Elles s'écrivent.
Et désormais quelques personnes connaissent ma véritable nature et je m'en inquiète. Quelques uns veulent me rencontrer? Alors que d'autres ignorent ma plus complète existence.
Tout à l'heure je viens de remarquer que mes chaussures avaient toutes été déplacées sur mon armoire.
Interessant étalage.
Je connaîtrons cette femme idéale
et lentement je neigerai sur sa bouche..
Robert Desnos,