
Je n'ai pas envie d'arriver au beau milieu d'eux tous hypothétiquement réunis et leur dire "la colère bout en moi !"
Non, tout cela est beaucoup plus subtil.
D'abord, pourquoi veut-on que l'extérieur le sache ? Ne peut-on pas se confondre en faux sourires et en silences élégants ? Faire croire au monde que votre visage est le miroir de votre esprit et qu'il ne sait représenter que le bonheur, le rire ou l'ennui lors d'un cours ou discours sans interêt.
Non, personnellement je ne sais même pas, c'est peut être l'envie de faire comprendre que l'on n'a envie de rien, ou alors juste de se taire, faire comprendre à qui est la faute ou que l'extérieur n'est qu'ignorance. Je me suis surprise parfois, plus jeune, à faire semblant d'être fâchée puis à réellement le devenir. Il n'y a pas si longtemps, j'avais cette furieuse envie d'être en colère. Je n'aurais jamais cru répondre à un besoin en me disputant avec lui.
Je dirais que la colère est bien plus complexe que d'autres émotions. Parce que selon les personnalités elle diffère bien entendu, mais également parce que le paroxysme de cette émotion réside, si poussé(e) à bout, dans la violence. Des mots. Ou des gestes.
Elle diffère également par la manière selon laquelle l'on va vivre cette colère. Va t-on la canaliser en reprenant les gestes de yoga de la semaine dernière, effacer tout ça parce que l'on est une personne calme et pondérée ? Ou plutôt se taire, d'un silence effrayant, non, mortifiant, mettant tout l'entourage mal à l'aise ? Ou même bouillir d'une rage sans précédent, qui ne se calme pas, vous empêche de dormir, vous fait faire des actes totalement incontrôlés ?
Il y a ceux qui tapent voire tuent aussi, mais il y a souvent des actes de vengeance là dedans.
Ceci est une autre histoire.