samedi 19 février 2011

Riot in Cell Block Number Nine

j'ai une chanson qui m'obsède et que je ne peux me lasser d'écouter.
tout à l'heure c'était agréable de me prendre pour quelqu'un et de croiser les gens d'un air indifférent.
les lumières vertes sur la facade de l'hotel étaient belles. j'ai hâte de revêtir une de ces robes sombres, de mettre des talons meurtriers et de m'enfiler dans la masse ivre de champagne.
j'ai envie aux beaux jours de m'asseoir dans la rue et de chanter.
j'ai peur des gens et de leurs pensées.
ces bracelets sur mes poignets font un de ces bruits de quincaillerie peuplée.
c'est beau l'étalage d'étiquettes, cette profusion de vêtements ruinée par le sourire inversé des vendeurs tout en noir.
ce film était charmant, j'attendais tout au long le dénouement, le baiser de conclusion, le voir, cet acteur, l'embrasser, c'était parfait. mais je fus également déçus qu'ils le fassent.
je n'ai pas envie de retourner là bas à chaque fois. et puis finalement je me laisse toujours porter et je découvre à chaque fois des gens, fussent-ils supposés être dans ma classe.
je me rêve tout autre que celle que je suis, mais parfois je m'apprécie.

Seulement qui voudrais-je être ?

je veux le revoir à nouveau, je veux la voir à nouveau, je veux tous vous voir et vous parler, et me laisser aller dans la lancinante danse de l'agréable.

mardi 1 février 2011

AM/JW



Parfois je suis énervée et j'ai envie que les autres, n'importes quels autres, mes proches, ces inconnus dans la rue, l'être aimé et l'autre détesté, le sachent, tous.
Je n'ai pas envie d'arriver au beau milieu d'eux tous hypothétiquement réunis et leur dire "la colère bout en moi !"

Non, tout cela est beaucoup plus subtil.

D'abord, pourquoi veut-on que l'extérieur le sache ? Ne peut-on pas se confondre en faux sourires et en silences élégants ? Faire croire au monde que votre visage est le miroir de votre esprit et qu'il ne sait représenter que le bonheur, le rire ou l'ennui lors d'un cours ou discours sans interêt.
Non, personnellement je ne sais même pas, c'est peut être l'envie de faire comprendre que l'on n'a envie de rien, ou alors juste de se taire, faire comprendre à qui est la faute ou que l'extérieur n'est qu'ignorance. Je me suis surprise parfois, plus jeune, à faire semblant d'être fâchée puis à réellement le devenir. Il n'y a pas si longtemps, j'avais cette furieuse envie d'être en colère. Je n'aurais jamais cru répondre à un besoin en me disputant avec lui.

Je dirais que la colère est bien plus complexe que d'autres émotions. Parce que selon les personnalités elle diffère bien entendu, mais également parce que le paroxysme de cette émotion réside, si poussé(e) à bout, dans la violence. Des mots. Ou des gestes.
Elle diffère également par la manière selon laquelle l'on va vivre cette colère. Va t-on la canaliser en reprenant les gestes de yoga de la semaine dernière, effacer tout ça parce que l'on est une personne calme et pondérée ? Ou plutôt se taire, d'un silence effrayant, non, mortifiant, mettant tout l'entourage mal à l'aise ? Ou même bouillir d'une rage sans précédent, qui ne se calme pas, vous empêche de dormir, vous fait faire des actes totalement incontrôlés ?
Il y a ceux qui tapent voire tuent aussi, mais il y a souvent des actes de vengeance là dedans.

Ceci est une autre histoire.