tout à l'heure c'était agréable de me prendre pour quelqu'un et de croiser les gens d'un air indifférent.
les lumières vertes sur la facade de l'hotel étaient belles. j'ai hâte de revêtir une de ces robes sombres, de mettre des talons meurtriers et de m'enfiler dans la masse ivre de champagne.
j'ai envie aux beaux jours de m'asseoir dans la rue et de chanter.
j'ai peur des gens et de leurs pensées.
ces bracelets sur mes poignets font un de ces bruits de quincaillerie peuplée.
c'est beau l'étalage d'étiquettes, cette profusion de vêtements ruinée par le sourire inversé des vendeurs tout en noir.
ce film était charmant, j'attendais tout au long le dénouement, le baiser de conclusion, le voir, cet acteur, l'embrasser, c'était parfait. mais je fus également déçus qu'ils le fassent.
je n'ai pas envie de retourner là bas à chaque fois. et puis finalement je me laisse toujours porter et je découvre à chaque fois des gens, fussent-ils supposés être dans ma classe.
je me rêve tout autre que celle que je suis, mais parfois je m'apprécie.
Seulement qui voudrais-je être ?
je veux le revoir à nouveau, je veux la voir à nouveau, je veux tous vous voir et vous parler, et me laisser aller dans la lancinante danse de l'agréable.
