Dans ces moments, lorsque je me ballade dans des rues semi désertes et illuminées de ces lumières oranges, je repense à Baby Carni Bird et des images passent devant mes yeux, ce sont les souvenirs d'états, les souvenirs d'impressions mauvaises lors des froids venteux de Dublin. La pelisse, la cigarette en plus, avec en fond sonore des éboueurs qui me trouvent "Charmante, charmante Mademoiselle" mais moi je me promène sur les trottoirs, à mi chemin entre passé et présent, voir futur au prochain pas, et me dire que tout est passé si vite mais que l'ennui parfois rend les secondes trop longues. Au détour d'une rue, à ce coin précis, il y a des ombres de ceux que je crois être eux, ou elle, mais je me sens si seule, ils ne sont pas si loin, mais des murs, à des centaines de kilomètres de là, nous séparent.
Les crânes KC
Les gens DCD
Je les M
Ce sont des ballades charmantes peut être, mais qu'elles sont déprimantes aussi parfois.
Je croyais avoir des larmes aux yeux d'un égo redondant, d'une fierté toute nouvelle alors que depuis toujours présente, mais les larmes n'étaient que l'effet du froid. Je me sens parfois si spéciale, et puis parfois on me qualifie de tout à fait banale, ce que je suis aussi. Comment trouver ce juste équilibre, et puis je n'aime pas ceux qui me disent qu'il faut relativiser, ou que pire que ce qui nous arrive n'est pas si grave, que je n'ai pas de problèmes, ou que j'en ai seulement un.
Je n'en ai pas qu'un, j'ai aussi les vôtres.