jeudi 25 novembre 2010

L'Asile Amie


Belle et déprimante comme un bouquet de fleurs flétries
Charmante, la fille, mais d'elle j'en pleure
Sans répit
Elle me confie ses malheurs, ses jours ses nuits
Parfois dans mes bras, oui je sais
Ce n'est pas comme ça que je devrais la guérir, je sais
Mais parfois elle aime, la nuit
Elle aime me dire tous ses secrets
Sa vie ? On l'écrirait. Ou plutôt je le ferais
Elle me passionne, c'est plus fort que moi, c'est vrai
Mais que je l'aime, cette fille, à point d'heure
Du jour ou de la nuit, je sais
Elle s'est enfermée dans mon coeur
Dans la tour de ses malheurs
Pour ne plus s'en échapper


LA SI LA MI

samedi 20 novembre 2010

La maladie

Dans ces moments, lorsque je me ballade dans des rues semi désertes et illuminées de ces lumières oranges, je repense à Baby Carni Bird et des images passent devant mes yeux, ce sont les souvenirs d'états, les souvenirs d'impressions mauvaises lors des froids venteux de Dublin. La pelisse, la cigarette en plus, avec en fond sonore des éboueurs qui me trouvent "Charmante, charmante Mademoiselle" mais moi je me promène sur les trottoirs, à mi chemin entre passé et présent, voir futur au prochain pas, et me dire que tout est passé si vite mais que l'ennui parfois rend les secondes trop longues. Au détour d'une rue, à ce coin précis, il y a des ombres de ceux que je crois être eux, ou elle, mais je me sens si seule, ils ne sont pas si loin, mais des murs, à des centaines de kilomètres de là, nous séparent.

Les crânes KC
Les gens DCD
Je les M

Ce sont des ballades charmantes peut être, mais qu'elles sont déprimantes aussi parfois.
Je croyais avoir des larmes aux yeux d'un égo redondant, d'une fierté toute nouvelle alors que depuis toujours présente, mais les larmes n'étaient que l'effet du froid. Je me sens parfois si spéciale, et puis parfois on me qualifie de tout à fait banale, ce que je suis aussi. Comment trouver ce juste équilibre, et puis je n'aime pas ceux qui me disent qu'il faut relativiser, ou que pire que ce qui nous arrive n'est pas si grave, que je n'ai pas de problèmes, ou que j'en ai seulement un.

Je n'en ai pas qu'un, j'ai aussi les vôtres.

samedi 6 novembre 2010

Ces moments d'espoir


Sûrement pas dans un état normal, l'être se perd alors dans les confins d'une inconscience insoupçonnée. Les volontés sont floues, c'est à dire nettes sur l'instant mais tout à fait inexplicables. Voici les effets secondaires. Après l'euphorie, l'étrangeté des envies.

Alors je me pardonne en me disant que c'est de la faute à Elsa.


mercredi 3 novembre 2010

L'insoutenable légèreté de l'être


Ceci se passe dans mon imaginaire.

C'est gentil et doux comme métamorphose. Mais pour en arriver là, j'en ai bavé, je suis tombée plusieurs fois dans la boue, j'ai mis trop de temps à atteindre le dénouement.

Oui, non, et puis oui, et oh j'avais presque oublié mon cher. Heureusement tu me le rappelles. Pourquoi est-ce que j'ai l'air capricieuse à ton bras, alors qu'avant tout je le suis. Heureuse.

Mais tu n'est qu'une apparition soudaine et étrange, parce que d'ordinaire cette transition ne m'arrive jamais. Tu me rends malade comme tous les autres, je suis trop impatiente.

Sûrement la preuve de l'éphémère même. Un éphémère tellement rapide que ça ne pouvait continuer. J'ai encore beaucoup d'images plein la tête. Et un sourire inversé.

Si l'on parle d'inverse, tu es la preuve même que le dégoût et l'attirance ne forment qu'une seule personne. L'un puis l'autre, pour une apothéose de dentifrice histoire d'effacer ton odeur.

Alors oui sûrement.
Je suis un papillon.

mardi 2 novembre 2010

Nous sommes des bestioles


Hier j'ai quitté l'être aimé sur le quai de la gare. Quelques minutes avant que le train parte. Pour plusieurs raisons.

D'abord parce que c'est déchirant de voir partir la personne, assise derrière la fenêtre inviolable, alors que toutes les portes du train sont fermées, il est trop tard pour la rejoindre, même avec la plus extrême des volontés, à moins de prendre un marteau brise glace, mais je n'en ai pas toujours sur moi.

Ensuite parce que, putain que ça fait cliché ! Oh mon bien aimé s'en va pour la guerre et moi sale femme au foyer qui bouge pas son cul pour gagner sa vie, je reste à la maison m'occuper des lapins et des moutons pendant que mon mari se prend une balle en pleine tête.

La réalité serait plutôt le contraire. Mon bien aimé rentrait chez lui parce qu'il était ENCORE en vacances (ahh les prépas ils foutent rien) et moi j'avais cours le lendemain. C'était moi sur le front, mais c'était lui qui partait en train. Inversion totale. Encore plus déchirant pour la personne qui reste, car non seulement elle va bosser dur (bon la fac ce n'est pas non plus épuisant je le concède) mais en plus elle voit partir l'être chéri, qui de sa mine toute triste exprime le plus grand des chagrins.

Ah oui quel chagrin, je le revois demain.

nB : Hé oui Connasse j'ai mis une photo de Hedi comme ça tu ne mettras jamais celle-ci sur tes écrits virtuels.. Je suis d'un machiavélisme.