Le Dieu du Shopping a lancé ses fureurs sur moi. La carte de ma grand mère a été chauffée à blanc, surtout chez Burberry, moi qui me dit sevrée des marques et autres magasins cher pour rien. Mes poignets souffraient sous le joug et surtout le poids des sacs, accumulés pour une raison bien précise. Un mot qui clignote et défile à répétition comme un nouveau slogan de secte ; SOLDES. Soldissimes qu'ils disent à LaFayette. J'ai terminé à la Fnac pour acheter le cd des White Stripes qu'il me manquait, pas soldé pour un sou, mais je m'en fous il me le fallait.
Ce soir je suis sortie avec Lauren dans un Lounge en bord de mer, avec une chanteuse et tout et tout, le magnum à 95 et le rosé un peu moins. Je me suis entendue dire "Un Martini Rouge s'il vous plaît." Les cigarettes Menthol ont défilé, les chansons, les discussions. C'est là que je suis arrivée au paroxysme du reste de superficialité présent chez moi, en m'imaginant talons aiguilles, robe qui te couvre le strict mininum, sac à paillettes, et surtout maquillée comme une voiture volée.
Mais maintenant que j'ai atteint la majorité, le soufflé s'essouffle, je m'en fous un peu, je n'ai plus besoin de rentrer dans des boîtes de nuit remplies de la crème de la crème du ridicule bien fringué. Mais j'étais quand même un peu dég quand le mec du Baoli (un genre de lounge Classe où on voulait rentrer pour 5 minutes histoire de voir l'intérieur qui est paraît-il superbe) m'a dit "de faire des efforts dans mon habillement, surtout les chaussures Mademoiselle". Va te faire foutre sale connard, moi je les aime bien mes ballerines dorées à 3euros chez H&M.