samedi 31 juillet 2010

Ruthless, Baby


Ca me manque. Quand l'encre coulait à flots. Quand je m'asseyais entre deux chaises. Quand il arrivait. Quand je pouvais rire sans m'empourprer, quand il m'était permis de tout imaginer.

Les jours sont révolus.
Les moments sont déchus.

Sans cesse je me répète que je n'ai pas assez profité
Que j'ai laissé tout filer entre mes doigts
Le sable, le temps, les sourires
Ou les larmes sur un banc du cours Léopold
Parce que plusieurs fois dans l'année je me levais dans la nuit pour aller m'y asseoir.

Au final, disons que tout est rentré dans l'ordre
Mais j'ai comme une petite plaie dans la bouche
As would say Jack in his wasted life : you can't stop tonguing it
Mais j'aimerais
Mais a la fois non
Je me plais à continuer

Ce non contrôle, ces interdits me pèsent
Le spleen, il m'envahit et me possède
Et merde

vendredi 23 juillet 2010

Ca me fait tourner la tête.


C'est à cause de Marion qu'un jour j'ai dit "Un Martini Rouge s'il vous plaît". Elle prenait plutôt des blancs, avec une rondelle de citron, mais j'ai préféré la couleur cuivrée assorti d'un quartier d'orange, sur la terasse d'un Foy pas trop peuplé. Je me suis aussi mise à bien aimer la bière, surtout la Faro, bien sucrée et jeune, "jeune lambic" qu'ils disent même sur la carte. Bon, ceci n'est pas un soliloque sur l'alcool non, je voulais seulement parler de Martini et de Bière pour commencer.

Le Dieu du Shopping a lancé ses fureurs sur moi. La carte de ma grand mère a été chauffée à blanc, surtout chez Burberry, moi qui me dit sevrée des marques et autres magasins cher pour rien. Mes poignets souffraient sous le joug et surtout le poids des sacs, accumulés pour une raison bien précise. Un mot qui clignote et défile à répétition comme un nouveau slogan de secte ; SOLDES. Soldissimes qu'ils disent à LaFayette. J'ai terminé à la Fnac pour acheter le cd des White Stripes qu'il me manquait, pas soldé pour un sou, mais je m'en fous il me le fallait.

Ce soir je suis sortie avec Lauren dans un Lounge en bord de mer, avec une chanteuse et tout et tout, le magnum à 95 et le rosé un peu moins. Je me suis entendue dire "Un Martini Rouge s'il vous plaît." Les cigarettes Menthol ont défilé, les chansons, les discussions. C'est là que je suis arrivée au paroxysme du reste de superficialité présent chez moi, en m'imaginant talons aiguilles, robe qui te couvre le strict mininum, sac à paillettes, et surtout maquillée comme une voiture volée.

Mais maintenant que j'ai atteint la majorité, le soufflé s'essouffle, je m'en fous un peu, je n'ai plus besoin de rentrer dans des boîtes de nuit remplies de la crème de la crème du ridicule bien fringué. Mais j'étais quand même un peu dég quand le mec du Baoli (un genre de lounge Classe où on voulait rentrer pour 5 minutes histoire de voir l'intérieur qui est paraît-il superbe) m'a dit "de faire des efforts dans mon habillement, surtout les chaussures Mademoiselle". Va te faire foutre sale connard, moi je les aime bien mes ballerines dorées à 3euros chez H&M.

mercredi 14 juillet 2010

Son de l'Acier

Debout sur le balcon
je donne a vos poumons
le trait acide d'une dernière cigarette
mais vos sourires immuables
de mon dessein me dissuadent

Ah entendez vous sourires figés
Le doux son de l'acier
Dans mes oreilles sans cesser il resonne
N'oseriez vous voler mon bien
De sa mère arracher l'enfant à son sein

Prête
le glas sonne
Ne me vois tu pas sauter en m'appelant
Je prends
L'élan
Faites crier
Le démon d'acier