jeudi 21 juillet 2011

I want to be evil

J'arrête de jouer mon éplorée et je clos ces écrits.

Il était temps !

Elsa va mieux ici.

samedi 18 juin 2011

Unicorn in Uniform


Je trouve que : C'est lorsque ça arrive, et pas souvent, mais ça arrive quand même comme aujourd'hui, que tout le monde s'y intéresse soudainement, et que tout le monde est sincèrement triste et touché. Pourtant demain après une nuit de sommeil sereine, quelques pensées encore, quelques jours pour les plus sensibles, tout retournera à la normale, oui encore et encore..

Le lecteur malicieux et avant tout réaliste, pragmatique et fataliste me dira : Oui mais peut-on seulement réagir autrement ? Après tout notre tristesse est bien vraie, mais cette tristesse ne peut rester aussi vive au fil des jours ou l'on ne s'en sort plus et nous nous suicidons nous aussi pour le rejoindre !

Je réponds : Oui c'est vrai. Mais c'est comme si nous étions des moutons de panurge suivant tous le même fil de désespoir, comme si l'on voulait se mettre à la norme de la tristesse des autres ou nous semblons trop étranges. Je trouve tellement de légèreté dans les mots et les condoléances que nous proférons, comme si après l'avoir dit ou écrit, tout ce que l'on pouvait faire était fait, que l'on a fait tout ce que l'on pouvait faire.

Il me dit alors : Seulement que peut-on faire de plus qu'être désolé et triste ? N'est-il pas déjà bien de transmettre nos pensées, mince alors, comment trouves-tu l'envie, en ce temps funèbre, de nous trouver tous conformés ? Notre seule réaction est la peine, et c'est la seule réaction que nous pouvons avoir. D'ailleurs toi aussi, tu l'es, et toi aussi tu ne vas pas plus loin que ce que tout le monde fait.

J'ai un léger éclat de rire : C'est justement pour cela que je vous comprends si bien. Parce que moi aussi, j'agis de la même manière que vous. Mais finalement je nous trouve si pathétiques et pitoyables, d'obéir aux bienséances et de ne finalement transmettre nos pensées de regret qu'à travers un clavier. S'il fallait écrire à la plume et envoyer des fleurs, le mur de Gauthier Picard serait bien moins rempli.